Il s’agit d’un label attribué par l’itinéraire PRAT-CARP, avec le soutien de la mention Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe, aux sites d’art rupestre inclus dans cet itinéraire qui respectent les pratiques recommandées du manuel officiel de certification des sites d’art rupestre visitables.

Les noms des sites certifiés seront communiqués à l’Institut des itinéraires culturels européens et inscrits dans le registre PRAT-CARP CR des sites du patrimoine culturel, qui peut être consulté sur le site web du programme des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe.

La certification “European Rock Art Heritage – Patrimoine Rupestre Européen” deviendra une marque indiquant la qualité des sites certifiés et contribuant à la consolidation de la ressource “Art rupestre”. Il s’agira d’une option solide dans l’offre de tourisme culturel des régions et pays européens associés à I.A. CARP, dans le cadre de leurs politiques de développement et de promotion touristique et culturelle.

L’évaluation des sites d’art rupestre basée sur les bonnes pratiques décrites dans le manuel aidera les gestionnaires et les propriétaires des sites à vérifier leur qualité et leur durabilité et, s’ils répondent aux exigences du manuel, à obtenir le certificat européen du programme des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe pour leurs sites. Plus précisément, les objectifs généraux de ce manuel sont :

1. diagnostiquer le potentiel du site d’art rupestre, formaliser les conditions de visite du site et améliorer la prise en charge des visiteurs.
2. reconnaître la valeur des centres d’accueil, d’information et d’interprétation de l’art rupestre préhistorique européen.
3. promouvoir la synchronisation entre les touristes et la gestion culturelle dans chacune des régions membres en ce qui concerne ce patrimoine, en le reliant aux institutions locales et aux autres organes administratifs qui travaillent au profit du développement territorial.
4. promouvoir la mise en réseau, élaborer des critères de base et unifier les efforts de tous les acteurs concernés afin de créer des synergies et une coopération étroite dans laquelle les infrastructures et les expériences de chaque communauté sont à la disposition de tous.
5. créer un produit touristique culturel de haute qualité, avec une image commune et des services analogues, pour développer une stratégie de jouissance publique compatible avec la conservation.
6. identifier les sites de l’itinéraire culturel PRAT-CARP qui répondent aux objectifs ci-dessus.

La certification des sites d’art rupestre visitables de l’itinéraire culturel du Conseil de l’Europe vise à évaluer les conditions dans lesquelles se déroulent les visites publiques des sites, les services offerts et la satisfaction des visiteurs. Il s’agit ainsi de consolider progressivement les différentes bonnes pratiques qui contribuent à améliorer la prestation de services sur les sites des itinéraires culturels de l’art rupestre préhistorique du Conseil de l’Europe.

Le manuel est divisé en 12 sections couvrant différents aspects de la prestation de services sur chacun des sites d’art rupestre. Chaque section contient un nombre variable de normes et de bonnes pratiques :

• Protection juridique : une section avec trois bonnes pratiques visant à assurer au site un niveau de protection maximal au titre du patrimoine culturel et des réglementations sectorielles.
• Protection physique : deux bonnes pratiques qui font référence aux différents systèmes de protection physique des sites utilisés par les gestionnaires en fonction du type de sites.
• Documentation : trois bonnes pratiques visant à fournir aux sites un enregistrement et une documentation complets et détaillés des unités graphiques et des surfaces rocheuses, y compris la possibilité d’un enregistrement tridimensionnel.
• Accès : onze bonnes pratiques visant à rendre l’arrivée et le premier contact avec le site satisfaisant pour les visiteurs.
• Service clientèle : onze autres bonnes pratiques qui évaluent l’attention et le contact que les visiteurs reçoivent lorsqu’ils organisent leur visite sur le site.
• Visites et activités : une grande section avec 14 bonnes pratiques sur la prestation de services lors des visites, qu’elles soient libres ou guidées, et les différentes activités réalisées sur le site d’art rupestre.
• Espace d’exposition : dix bonnes pratiques liées aux différents types d’espaces d’exposition existants, à leur contenu, à leur entretien préventif, à leur sécurité et à leur propreté.
• Services auxiliaires : Sept bonnes pratiques analysant des services tels que la bagagerie, la cafétéria, la boutique et les jeux qui complètent la visite du site et contribuent à améliorer l’expérience du visiteur.
• Durabilité : quatre bonnes pratiques liées à la durabilité de l’art rupestre et à l’adoption de critères respectueux de l’environnement.
• Personnel : sept bonnes pratiques liées à la formation, aux qualifications et à l’apparence du personnel travaillant sur les sites d’art rupestre.
• Visiteurs : six bonnes pratiques concernant la satisfaction des visiteurs, le traitement des éventuelles plaintes et suggestions, et les différentes manières de communiquer avec les utilisateurs.
• Marque : cinq bonnes pratiques liées à la gestion de la marque et à la consolidation des normes de qualité.